Kirsten Adamzik (Hrsg.)
Kontrastive Textologie
Untersuchungen zur deutschen und französischen Sprach- und Literaturwissenschaft
Mit Beiträgen von Roger Gabarell und Gottfried Kolde

Band 2, 2001, 358 Seiten
EUR 44,50
ISBN 978-3-86057-681-6
Reihe: Textsorten


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Innerhalb der empirischen Textsortenforschung bilden sprachvergleichende Untersuchungen, die besonders geeignet sind, die einzelsprachspezifische Konventionalisiertheit kommunikativer Muster aufzudecken, seit längerer Zeit einen Schwerpunkt. Dieser Band will deutlich machen, wie die Annahme, daß Textsorten historisch-sozial entstanden und verankert sind, in empirischen Untersuchungen umgesetzt werden kann. Angelpunkt für den Vergleich bildet daher die Sozialisierung des Nachwuchses durch Einführung in die Wissenschaft. Innerhalb des breiten Spektrums wissenschaftlicher Texte wird daher nicht die spezialisierte Forschungs-, sondern die Basisliteratur fokussiert.

Pressestimmen:

"Fazit: Dieses materialreiche Werk kann all jenen empfohlen werden, die an textlinguistischen Analysen interessiert sind. Die Autoren eröffnen eine Fülle von Perspektiven, erkunden neue Wege in wenig erforschtem Gelände und bieten willkommene Ansatzpunkte für weitergehende Forschungsarbeiten."
John D. Gallagher, in: Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 114/2, 2004, S. 166ff.

Aus dem Inhalt:

  • Kirsten Adamzik: Grundfragen einer kontrastiven Textologie (résumé)

  • Kirsten Adamzik: Die Textsortengruppe Basisliteratur (résumé)

  • Kirsten Adamzik: Studienbibliografien (résumé)

  • Roger Gaberell: Linguistik-Einführungen Deutsch und Französisch (résumé)

  • Kirsten Adamzik: Fachwörterbücher der Linguistik (résumé)

  • Gottfried Kolde: Über Varianten der Begriffsexplikation in deutschen, französischen und englischen Fachwörterbüchern der Linguistik (résumé)

  • Roger Gaberell: Das Problem der Linearität wissenschaftlicher Texte – Aspekte der Kohäsion und Kohärenz des Deutschen und des Französischen (résumé)

Kirsten Adamzik: Grundfragen einer kontrastiven Textologie
Pour esquisser l’état de la recherche dans le domaine de la textologie contrastive, trois approches sont distinguées: 1) la théorie des „styles intellectuels" selon R. Kaplan, J. Galtung et M. Clyne postulant des différences culturelles fondamentales des écrits scientifiques  2) les analyses émanant de la linguistique textuelle qui étudient – de préférence sur la base d’une typologie universelle – les différences dans la réalisation de certains genres au niveau des macro- et microstructures  3) les approches qui mettent au premier plan l’étude comparative de l’emploi divergent de certaines structures comme le passif, les pronoms, les temps, etc. Si la théorie des styles intellectuels est critiquée pour son ethnocentrisme, le manque de fondements empiriques et, globalement, pour son manque de scientificité, les deux autres approches produisent une multitude de données empiriques. Elles ne peuvent cependant pas prétendre fournir des résultats généralisables permettant des interprétations explicatives. Pour combler la lacune entre des propos généraux visant la culture ou la mentalité de communautés linguistiques ou nationales et des analyses détaillant la fréquence de structures microlinguistiques, l’étude de niveaux intermédiaires s’impose. Ces niveaux concernent notamment l’importance accordée à certains genres et leur utilisation concrète dans une culture donnée. Les questions à étudier dans ce contexte sont expliquées par le biais d’exemples issus des domaines de la politique et des médias. La dernière partie est consacrée à une esquisse du discours scientifique et constitue la base pour les études empiriques dont les résultats sont présentés dans les autres chapitres.


Kirsten Adamzik: Die Textsortengruppe Basisliteratur

La notion de „littérature de base" renvoie aux textes reflétant le dénominateur commun du savoir d’une communauté scientifique. Ce groupe comprend des travaux classiques, des outils de recherches, des ouvrages de référence, des manuels, des cours et des précis, etc. permettant une première rencontre avec la discipline. Ces textes jouent un rôle primordial dans l’enseignement académique dont le but consiste à intégrer les novices dans la communauté scientifique. Pour étudier, d’un point de vue contrastif, les formes de la socialisation des débutants dans deux disciplines et deux communautés linguistiques, une recherche a été effectuée sur des textes des domaines de la linguistique et des études littéraires allemandes et françaises, dans le contexte de la formation académique en Suisse. A cet effet, les indications bibliographiques fournies par les quatorze départements concernés des universités helvétiques ont été dépouillées. Le millier d’ouvrages ainsi recoltés a été analysé du point de vue de leur langue et, avant tout, de leurs caractéristiques typologiques. On constate une nette différence entre l’approche „alémanique", qui accorde une importance capitale à la littérature „tertiaire" (dont le prototype est la bibliographie) expliquant comment faire des recherches systématiques et comment trouver son chemin dans l’abondance des écrits et des théories de la discipline, et l’approche „romande" favorisant les classiques et un nombre choisi de textes de la recherche spécialisée.


Kirsten Adamzik:
Studienbibliografien
Pour poursuivre l’enquête du chapitre II et pour vérifier si les résultats sont spécifiques au contexte suisse, ce chapitre examine le genre „guide bibliographique (pour les études)", c’est-à-dire la version publiée des indications données par les enseignants et qui ne se limite pas à un contexte national ou local. On constate que les tendances établies dans le chapitre précédent se confirment tout à fait. Cependant, il convient de souligner que l’enseignement du premier (et deuxième) cycle en Suisse romande diffère très largement de la pratique plus „scolaire" en France. C’est à peu près au niveau du troisième cycle, c’est-à-dire dans la formation de la relève scientifique proprement dit, que les modèles romand et français se rapprochent et s’opposent au modèle allemand qui, lui, est identique en Suisse alémanique et en Allemagne.


Roger Gaberell: Linguistik-Einführungen Deutsch und Französisch
Les résultats du chapitre II confirment la supposition (peu étonnante) que „l’introduction" est le genre central utilisé dans la formation académique des étudiants. Contrairement aux ouvrages de ce genre dans les études littéraires, les introductions à la linguistique, françaises et allemandes, ont une importance similaire et se prêtent relativement bien à la comparaison détaillée. Dix-sept ouvrages sont analysés au niveau de la macrostructure et du contenu. Dans la conclusion, l’auteur souligne les résultats suivants : les introductions allemandes prennent un soin particulier à expliquer comment faire la linguistique et à fournir un grand nombre d’informations auxquelles on peut accéder ponctuellement, ce qui donne au texte le caractère d’un livre de travail. Dans la présentation des (nombreuses) théories, les auteurs adoptent une attitude neutre. Les différents exemplaires suivent largement le modèle standardisé du genre. Les introductions françaises sont plus variables. Les auteurs se préoccupent davantage de fournir des connaissances sur l’objet de la langue que sur la discipline, et ils sélectionnent les informations selon l’approche qu’ils favorisent, s’inscrivant généralement dans la tradition structuraliste. Les différents chapitres sont liés entre eux, ce qui favorise (ou exige même) une lecture continue. – L’analyse est complétée par une brève comparaison de traductions française et allemande de l’introduction de John Lyons et de traductions allemandes des introductions de Martinet et de Mounin qui confirment les résultats obtenus.


Kirsten Adamzik:
Fachwörterbücher der Linguistik
Parmi les différents genres de la littérature de base (chap. II), les dictionnaires linguistiques (à visée scientifique) ont été choisis comme corpus pour une analyse plus poussée de la relation entre l’importance accordée à un genre dans une culture scientifique donnée d’une part, et sa macrostructure, son degré de spécialisation et sa forme linguistique d’autre part. En allemand, on produit et réactualise davantage de textes de ce genre et leur degré de technicité est plus élevé. Les textes français sont plus lisibles, parce qu’ils visent un public plus large et intègrent dans le dictionnaire une „approche encyclopédique" développant certains sujets de base. Le chapitre examine d’abord les notions de dictionnaire (encyclopédique), manuel, guide, lexique, et résume les caractéristiques généralement proposées pour différencier ces genres. La description du corpus met au centre la structure textuelle globale (nombre et longueur des articles). Pour déterminer le degré de spécialisation, trois phénomènes sont étudiés en détail : le nombre et le type d’entrées renvoyant à une autre adresse  le contenu des articles et le vocabulaire utilisé pour leur explication (le corpus utilisé pour cette analyse est constitué par les articles morphème, ergatif et métaphore)  la forme linguistique (abréviations et d’autres formes de condensation, mise en page, syntaxe, lexèmes dans la position du sujet, cas sémantiques).


Gottfried Kolde: Über Varianten der Begriffsexplikation in deutschen, französischen und englischen Fachwörterbüchern der Lingustik
L’auteur poursuit l’analyse du chap. V. partant des problèmes que les étudiants rencontrent fréquemment en utilisant les dictionnaires techniques ; il fait l’hypothèse que d’éventuelles différences culturelles dans le style de la définition (Begriffsexplikation) pourraient encore aggraver ces difficultés. Il analyse les 12 dictionnaires alphabétiques les plus utilisés dans les trois langues. L’étude détaillée des explications de cinq termes (nasal, neutralisation, move a , norme et neurolinguistique) mène à un modèle général des éléments de la définition et des types d’explication. L’analyse de la fréquence de ces modèles dans les dictionnaires du corpus révèle des tendances différentes pour les trois langues : l’allemand vise avant tout la densité de l’information pour un public de (semi-)spécialistes  le français met au premier plan la lisibilité (pour les étudiants et non-spécialistes)  le corpus anglais témoigne du plus grand degré de standardisation et du souci d’élaborer des dictionnaires spécialisés selon le public et/ou le domaine traité. Cela dit, l’hétérogénéité des stratégies d’explication reste importante pour les différents ouvrages d’une seule langue.


Roger Gaberell: Das Problem der Linearität wissenschaftlicher Texte – Aspekte der Kohäsion und Kohärenz des Deutschen und des Französischen
L’objectif de ce chapitre est de reviser le concept de „linéarité" textuelle introduit par Clyne. Après la présentation et la discussion de ce concept, déjà critiqué ailleurs pour son ethnocentrisme et le manque de clarté dans ses procédures d’analyse, l’auteur propose une analyse alternative se basant avant tout sur une description détaillée des éléments micro-structurels (cohésion et cohérence). Le corpus étudié est constitué de passages extraits d’ouvrages d’introduction à la linguistique traitant de l’articulation des voyelles. L’analyse fait apparaître les différences suivantes : les textes français contiennent un plus grand nombre d’éléments de cohésion (notamment des récurrences, substitutions, connecteurs additifs). Dans le corpus allemand, on constate une préférence pour les formes anaphoriques (notamment par les pronoms démonstratifs), les connecteurs adversatifs et de cause et les éléments métacommunicatifs. En somme, les textes français sont plus „didactiques", les paragraphes s’enchaînant pas à pas, tandis que les paragraphes allemands représentent chacun une unité en soi autour d’une pensée centrale, étoffée par de nombreux renvois théoriques.


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Letzte Änderung: 26.11.2016 10:12:00

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